dimanche 30 décembre 2007

Gloire au tourisme parisien.

Si il y a bien une chose que j'affectionne à Paris, ce sont les touristes. On a beau être peu accueillant au premier abord, au fond nos touristes on les apprécie. Après tout une bonne partie de notre capital ne se fait-il pas par le tourisme ? La renommée parisienne se fait avant tout par ces gens venues d'ailleurs.

Il m'est donc arrivé plusieurs fois, au hasard de quelques vagabondages dans certains quartiers, d'en croiser, d'en rencontrer et même d'en renseigner. Je me propose donc de vous peindre en quelques traits, les quelques spécimens qu'il me fut amené à découvrir. Toute généralisation est bien sur à exclure, et je ne prétend pas décrire ici avec une parfaite exactitude le caractère de nos chères touristes ^^ .

Commençons donc notre tour du monde des touristes par un touriste très bien connu de vous : Le touriste français.

On pourrait penser que le touriste français est assez difficile à repérer dans une ville française, mais il en est tout autrement. En effet, le touriste français se présente généralement en famille.

Il y a tout d'abord le père, toujours muni d'une carte de paris, d'un sac à dos, et hyper actif ne recherchant que le coté quantitatif des visites. Il veut faire tous les musées, tous les monuments, toutes les particularités parisiennes en dépit de les apprécier.

Puis la mère qui n'aspire qu'à une chose : ressembler aux parisiennes. Seul l'achat d'un sac à mains typiquement parisien est à même de la satisfaire. Elle apprécie néanmoins souvent les musées comme le Louvre ou Orsay.

Puis les enfants. Généralement une fille et un garçon. Les enfants n'ont rien de particulier, juste une impression d'ennui profond.

Il faut tout de même noter que de tous les touristes, le touriste français est souvent le plus désagréable, le moins poli et au final le moins intéressé par paris.

Après avoir parlé en termes peu flatteur du touriste français, parlons de son meilleur ennemi: l'anglais. Ou plutôt d'anglaises.

C'était un matin vers 8h30 devant mon lycée. J'allais pour rentrer dans l'établissement lorsque deux anglaises d'une cinquantaine d'année m'interpellent. Elles cherchaient un centre de conférences qui m'était totalement inconnu et de surcroît pas dans l'arrondissement. Alors tant bien que mal, armé d'une grande patience, et elles aussi je dois dire, j'ai tenté de les renseigner avec le moins d'approximation possible. Mais parler d'un centre de conférence qui se situe à l'autre bout de Paris et dont personne ne soupçonne l'existence, et tout ça dans un niveau d'anglais approximativement équivalent à celui d'un singe en Ouzbèk, je doute avoir pu leurs être d'une grande utilité.

Néanmoins, je peux saluer la grande patience et la gentillesse de ces dames anglaises, et en règle général reconnaître aux touristes anglais leur amabilité.

Restons dans le monde anglophone en parlant des américains, ou encore une fois, plutôt des américaines.

Plusieurs fois il m'est arrivé de croiser dans un certain bar ^^ , des groupes d'américaines peu farouches. Chantantes, drôles et très intéressées par les coutumes et spécialités françaises, elles sont une vraie aubaine pour l'industrie alimentaire française.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les américains ne prennent pas tellement d'assaut les Mcdo et compagnie. Non ils aiment plutôt s'attarder dans les bars et les bistrots français. Chose remarquable, les américains sont sans doute les plus motivés pour s'imprégner et vivre comme les parisiens et les français.

Enfin, je finirai cette première liste non exhaustive sur les Italiens.

J'ai rencontré mes premiers Italien au réveillon de l'année 2007, en revenant de chez moogle dans le tramway m'amenant à la porte de versaille.

Un couple d'italien d'une trentaine année. Très chic, très classe. Parlant un français tout à fait acceptable avec un accent chantant du Sud, j'ai rapidement sympathisé avec eux. Il faut bien avouer que l'italienne avait beaucoup de charme ce qui facilite rapidement le contacts :D .

Et donc de la porte de versaille, ils voulaient se rendre à l'étoile pour fêter le jour de l'an. Et par je ne sais quel mauvais hasard, un taxi leur avait conseillé de prendre la ligne 12 jusqu'à concorde, puis la ligne1. Heureusement qu'en bon samaritain que je suis, je leur ai épargné 5 stations de métro, et leur ai surtout fait jouir d'un panorama fabuleux sur une tour Eiffel scintillante, plutôt que de lugubres couloirs de métro. En effet le plus simple étaient bien entendu de prendre la ligne 8 à Balard et de changer à la motte piquet pour prendre la 6, ligne aérienne.

Finalement je les ai accompagné jusqu'au métro, on a discuté un peu de tout et de rien, et ces Italiens m'ont un peu plus conforté dans l'idée que les touristes Italiens sont vraiment des gens charmants, toujours très élégant et très intéressés par nos magnifiques musées ^^ .

J'aurais pu encore vous parler des cars de chinois, des touristes d'Amérique latine, ou encore des diplomates africains au abord de l'UNESCO, mais il n'en sera rien. Peut être une autre fois si le coeur m'en dit.

Sur ce, vivement les suédoises ...

vendredi 28 décembre 2007

Retour aux sources

Alors que je commençais l'ébauche de ce message, je me suis vite rendu compte une fois de plus, que c'était réellement un casse tête que d'écrire. Mon insatisfaction chronique faisant, j'ai donc décidé de reprendre une de mes premières idées amenées sur ce blog : écrire en télégramme ^^ .

27 décembre. Retour Paris. Un train, un livre, un compartiment vide : une jubilation. Tranquillité. Sérénité. Paysage campagnarde. Redécouverte.

En fait, je m'arrête là. C'est presque aussi difficile d'écrire ainsi, étant en permanence à la recherche de vocabulaire adéquate. Finalement l'inspiration vient peut être en écrivant.

Bon en clair, j'ai redécouvert le train hier.

Finis les TGV remplis de gamins qui courent partout. Finis les petits vieux qui parlent super fort demandant constamment si ils sont dans le bon compartiment. Finis le peu de place dans les carrés à 4 en première classe pour cause de fauteuils trop imposant (Snob moi ? Pas le moins du monde ^^ ). Finis les allées et venues incessantes vers la voiture bar.

Je le clame haut et fort :

Vive les trains Corails régionaux.

Alala quelle sensation de liberté et de bien être ils peuvent conférer. Vous savez ces trains aux siéges en cuirs, d'aspect vétuste et démodé que la SNCF s'active à remplacer. Et bien ce sont eux qui vous donnent encore cette impression que le train est un moment de détente, de calme, d'apaisement. N'y a-t-il rien de plus charmant que de lire paisiblement, une oreille à l'écoute de Pink Floyd, et l'autre bercée par le ronronnement du train. Un oeil sur le livre, un autre sur les champs.

La SNCF en martelant médiatiquement que désormais le TGV est une source de repos se fourvoie. Le TGV n'est finalement que le prolongement de notre vie parisienne.

Les nombreuses fois où je dis que pour moi prendre le train c'est comme prendre le métro, que de faire Paris-Marseille me revient à faire Chatelet-Trocadéro, je ne crois pas si bien dire. Les gens sont d'autant plus stressés qu'ils prennent le TGV, tout comme dans le métro.

Même les gares TGV s'apparentent à d'interminables hangars d'humains à l'image de la place carrée des Halles. Il est impossible de prendre son temps avec le TGV. Autant je veux bien être pressé et stressé à Paris, mais à la campagne je refuse.

Désormais, je ne m'arrêterai qu'en gare de Nogent le Rotrou, Surdon, Alençon, Fougère et autres gares indignent d'accueillir le TGV.


dimanche 9 décembre 2007

Il y a des jours ...

Je ne vous connais pas je vous frôle

Là sur le quai épaule contre épaule

Nous jetons en même temps un œil sur

Les quatrièmes de couverture

Delerm serait-il visionnaire ?

Fnac Montparnasse, le 7 décembre. Temps Brumeux. Pluie fine et froide. Et un rayon de soleil. Ou plutôt une petite brunette. Une vingtaine d’années, un long manteau noir et trois livres à la main. Une apparition ? Un songe ? Non une étudiante en droit. Du moins je l’imagine à la vue du code pénal logé sous son bras.

Ne pouvant me satisfaire de cette charmante austérité, j’entrepris de découvrir ses deux autres « précieux ». En l’occurrence je parle des livres, bien que le manteau et la vingtaine d’année fussent tout aussi tentants.

Elle se trouvait juste en face des lettres « B » du rayon « Roman Français ». Pour y avoir passé bien du temps à mes heures beigbédiennes, c’est donc avec une grande assurance que je m’y approche tout en saisissant par hasard un livre de Bernanos : Sous le soleil de Satan. Quel géni insouciant je suis ! A peine avais-je saisi le livre que j’entendis, d’une voix douce et suave, mon inconnue approuver ce choix à quelques centimètres de là.

Il me serait bien difficile de vous réciter son argumentation dans la mesure où j’étais littéralement subjugué et bercé par son timbre de voix d’une harmonie céleste, mais il m’apparaissait qu’en supplément de son charme, elle était cultivée. (Ou alors qu’elle n’était qu’une simple plagiaire du Dernier inventaire avant liquidation de Beigbéder, au quel cas nous aurions eu au moins un point commun.)

Reprenant quelque peu mes esprits, j’hasardais néanmoins un semblant de conversation. Je ne saurais vous expliquer cela, mais j’étais alors dans une sorte de transe intellectuelle passionnelle. Bon ok je grossis un peu le trait de mes pensées, mais l’idée est là. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, le destin fit en sorte d’amener Igor sur mon chemin. Igor : mâchoires carrées, 1m88, 95kg et une petite amie brune au grand manteau noir. Il y a des phrases dans la vie que l’on n’oublie jamais. Pour moi ce sera : « On y va, faut que j’aille acheter des chaussettes ». La chute fut terrible. Et c’est ainsi qu’elle est repartie escorté par son molosse blond, dans les méandres de ma mémoire.

Qui sait sur un malentendu ça aurait pu marcher.

Et dire que j’ai fini par acheter le livre. Il y a des jours comme ça où on se sent con.