mardi 13 mai 2008

Non je n'ai rien oublié ...

Je ne saurais dire si c'est l'approche de la vingtaine, ou peut être la fin de mes années lycées, mais depuis près de 6 mois, une sorte de nostalgie c'est installée en moi. Pour preuve, depuis j'écoute Aznavour. Mais ceci est paradoxal avec ma forte volonté de partir de chez moi, de m'émanciper, de grandir.

Depuis quelques temps, une vague de nouveaux membres nés dans les années 90 est arrivée sur PI. Qu'ils soient de 93, 94, 95 voir 99 comme j'ai pu le voir, je n'ai pas la sensation d'appartenir à leurs générations. Je suis de la génération révolu, de celle qui regardait Dragon Ball Z plutôt que pokémon. De celle qui jouait aux Pogs ou aux Jojos et non aux cartes Yu-Gi-Oh. De celle qui dansait la macarena ou le mia et non la tecktonic. De celle qui a vu la France championne du monde de football... Tous ces points de repères et de comparaisons pourront sans doute paraître pathétiques, et pourtant ce sont mes souvenirs.

Et j'éprouverais presque de la crainte à l'idée de les perdre. A trop vouloir me plonger dans l'avenir j'ai peur de noyer mon passé. De perdre une part de mon identité, de perdre mes racines. J'ai toujours trouvé ça con et has been les gens parlant de leurs racines, et pourtant je les comprend.

Qui m'aurait dit qu'un jour j'en viendrais à regretter le temps passé ? Non pas que je prendrais en pitié ma mélancolie, mais presque.

Finalement, on s'aperçoit bien plus du temps qui passe à la fin d'une année scolaire qu'à la fin d'une année temporelle. Les années ne se terminent pas le 31 décembre, mais le 31 juin.

5 commentaires:

Malixia a dit…

Oui, ce n'est pas quand on avance mais lorsque l'on se retourne que l'on se rend compte du chemin parcouru... Etant moi-même de nature très nostalgique, je comprends tout à fait ce que tu as voulu exprimer - la peur de l'oubli, les souvenirs qui s'estompent. Et peut-être, même, l'idée que "C'était mieux avant".
Mais je présume que c'est inscrit en chacun de nous, cette nostalgie inhérente aux années ; m'enfin, tant qu'il n'y a pas de remords...

Et je vais terminer avec Desproges (s'pas de ma faute si j'aime les citations xD) : La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.

Anonyme a dit…

Et oui mon petit chéri, tu grandis, j'ai envie de dire quelque chose d'une banalité affligeante, mais c'est ça, la vie.

Imagine comment tes parents doivent se sentir démunis, face à ton réseau de références culturelles, par rapport aux leurs :)

Et dis-toi que ce réseau va encore évoluer, c'est loin d'être fini !
Le coup des racines, j'avoue que je ne l'avais jamais compris... avant d'être moi-même déracinée et d'arriver dans le sud.

Je crois que je n'ai jamais tant prôné les Yvelines et la région parisienne, avant de la quitter. Parce qu'après tout, j'y vivais, je n'avais rien à en dire. Je ne me rendais pas compte d'à quel point les choses de mon quotidien là-bas n'étaient pas forcément naturelles ici.

La psychologie moderne veut que tout le monde ait des blessures secrètes, profondes et traumatiques. C'est peut-être là son abus. Par contre, je ne pense pas qu'elle ait toujours dit n'importe quoi à propos de tout :)

T'inquiète pas, c'est pas parce que tu ne partages pas les références des nouveaux arrivés que tu es complètement has been ! Reste avec nous autres, vieux comme toi :)

Et même si je n'approuve toujours pas, je pense mieux comprendre désormais les raisons qui ont motivé la création du Pansy Club ^^

On est vieux, et on assume !

Shin a dit…

99 mais ça leur fais quoi 9 ans :o

le coup de vieux que je viens de me prendre...

Anonyme a dit…

c'est étonnant, je vois que ce cape la n'est pas évident pour toi aussi la vingtaine un vrai coût de vieux, ça craint m'enfin
je poste juste parce que je me reconnais en tes mots (oui je sais on s'en fout) mais bon...
finalement il ne vaut mieux regarder devant soit il y a encore tellement de chose à faire à vivre et regarder derrière ça me fait trop de mal
à bientôt

Anonyme a dit…

Que la glande soit encore avec toi !